Si vous cherchez sur Google® Évaluation de la libido, une réponse s’affiche : « Il n’existe pas réellement de critère pour évaluer la libido : chaque personne est différente à cet égard, le mieux reste donc de ne pas trop stresser à ce sujet. Certains médicaments, tels que les antidépresseurs, peuvent réduire la libido. »
La libido continue de définir l’énergie sexuelle et semble échapper à la mesure. En trop ou en moins, elle varie et impose son mouvement d’investissement ou de retrait, pour reprendre les formules freudiennes du premier essai des Trois essais sur la théorie sexuelle où Freud expose les racines des pulsions sexuelles.
Ce terme reste d’actualité et ne s’est pas désexualisé comme le promouvait Jung. Fleurissent sur internet des variétés de tests pour savoir où vous en êtes avec votre libido et quelle sorte de libido vous caractérise.
Il y a donc une persistance à penser la libido liée au désir sexuel. Si Freud n’est plus cité, la libido continue d’occuper le vide entre demande et pulsion. Et la question subsidiaire attachée aux tests sur la mesure de la libido porte sur la satisfaction. Là, s’ouvre le « mythe » de la libido.
En effet, « la vie déborde le corps. C’est ce qui oblige à préciser qu’il n’y a jouissance qu’à la condition que la vie se présente sous la forme d’un corps [1]»
Nicole Borie
CPCT Lyon
[1] Miller J.A., « Biologie lacanienne et événement de corps », La Cause freudienne, n°44, 2000, Navarin, Seuil, p. 17.